Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Aperçus
Aperçus
  • Pas vraiment une page de détente. Plutôt des réflections. Des points de vue. Des idées et des remarques. Ce qui nous entoure, ce qui nous constitue, ce qui nous fait réfléchir. Ou pas. Un aperçu non-exhaustif.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
6 décembre 2007

Chapitre IX

IX.


" Et merde..."

Se faire avoir par un jeu de miroirs... Le tireur s'empressa de dévisser le silencieux et la lunette de visée de son fusil Sniper. Il rangea son arme dans sa mallette, et épousseta le tapis qu'il avait disposé sous le pied. Il termina de replier ce dernier qu'il enfourna dans un sac de sport qui contenait déjà plusieurs chargeurs et diverses armes de poing. Jurant tout ce qu'il pouvait, il se dirigea vers la porte de sortie du toit qu'il fit claquer d'un coup de pied. Dévalant les escaliers, il réfléchissait à une cadence infernale. Il lui fallait retrouver au plus vite sa deuxième cible. Il devait fouiller l'appartement.

Arrivé au pied de l'immeuble, il regarda rapidement autour de lui, plus par habitude que par sécurité. Il ouvrit le coffre de sa voiture, garée à quelques mètres de là, y rangea la mallette et le sac, duquel il tira discrètement un poignard militaire et un révolver de calibre 9 millimètres. Dissimulant soigneusement ce dernier dans un étui à l'intérieur de sa veste, il verrouilla son véhicule et se dirigea à pied vers l'immeuble d'en face. Son coeur palpitait encore violemment sous le coup de l'échec. Sa rage monta, intérieure et insidieuse. Il devait l'étriper, lui faire payer son insolence.

Arrivé devant l'entrée, il sortit une clé universelle, déverrouilla la porte et se glissa rapidement à l'intérieur, gravissant les marches à toute vitesse, vérifiant l'ascenseur à chaque étage. Avec un peu de chance, il serait encore à l'intérieur...
Il prit une grande inspiration, fit voler la porte d'un coup d'épaule et se plaqua à terre, l'arme à bout de bras. Pas un mouvement. Il vérifia rapidement toutes les pièces : vides. D'un geste expérimenté, il sonda les cachettes stratégiques. Pas de doute : cet enfoiré s'était enfui avec ses affaires. Il n'avait pas laissé un seul agenda, pas d'ordinateur, ni de courrier, pas même une seule photographie, pas une boîte à chaussures ou de valise contenant quoi que ce soit qui l'eut aidé à pister sa cible. Il hurla et envoya une chaise s'écraser contre le mur. Il ressortit aussi vite qu'il était entré. Une vieille dame se tenait dans le couloir et l'interpella en maugréant des stupidités sur le bruit causé. Sans ciller, le mercenaire tendit le bras et logea une balle dans le crâne de l'importune. Il descendit aussitôt au rez-de-chaussée par l'ascenceur et fila jusqu'à sa voiture.

Il roulait depuis une demi-heure quand il quitta les routes de la ville pour s'engager sur une voie de campagne. Quelques minutes plus tard, il eut une envie urgente et s'arrêta sur le bord d'un petit chemin. Sa pudeur naturelle le poussa a s'éloigner un peu de sa voiture pour se dissimuler derrière des buissons. Alors qu'il se soulageait, il sentit une désagréable pression sur sa mâchoire. Il eut à peine le temps de réaliser que sa tête pivota sur le côté, et dans un craquement, sa nuque céda. Il tomba raide mort, les mains encore crispées sur sa braguette...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité